Comprendre le burn-out

Horloge trouble

Nous utilisons la définition du burn-out donnée par l’EmètAnalyse, à savoir qu’il est un syndrome qui intervient lorsque un Sujet est coincé entre des stresseurs internes et des stresseurs externes.
Cela peut concerner des situations professionnelles ou familiales.
Progressivement, un déséquilibre s’effectue entre des ressources de moins en moins importantes face à une dépense de plus en plus importante, et / ou un déséquilibre satisfaction / demande. Cette période peut durer entre un à cinq ans.

Nous le distinguons du terme d’épuisement professionnel qui est une fatigue physique imposée par une pression externe. Le terme surmenage désigne selon nous, les situations de fatigue physique auxquelles s’ajoutent une invasion des préoccupations professionnelles dans la vie personnelle avec l’impossibilité de se ressourcer.

On ne tombe pas en burn out du jour au lendemain, c’est un processus qui fait passer le Sujet d’un stress créatif qui le challenge, à l’état de stress risqué où il tient grâce aux ressources, à l’état limite de stress où le stress est plus important que les ressources (point de bascule), pour finir dans un l’état avéré de stress caractéristique au burn-out.

Les symptômes du burn-out s’expriment dans quatre domaines : émotionnel, physique, cognitif, comportemental.
Aspect émotionnel.

Avant la chute, c’est l’entrain, voire l’euphorie. Après, il peut y avoir une multitude d’émotions. La tristesse de ne plus se voir comme avant, la colère contre soi-même et/ou contre les stresseurs externes, la peur de passer devant certains lieux et/ou personnes. On peut observer également une absence d’émotions, un manque d’élan et un ralentissement. Ou paradoxalement, des phénomènes de débordement émotionnel : euphorie, pleurs, terreur, rage. C’est ce qui crée la fragilité pendant le burn-out.

Aspect physique : fatigue, perte de sommeil, perte de sensibilité, crampes, troubles gastriques, cutanées, maux de tête, blocage, ressentis cardiaques, trouble de l’appétit, variation de poids, vertige, …
Il peut y avoir paradoxalement des excès ou des inaptitudes: exemple, manque de sensibilité
Aspect cognitif : perte de mémoire (caractéristique ), perte de concentration, de l’attention, difficulté à se repérer dans l’espace temps, impossibilité de mettre en place de stratégie, fatigabilité auditive, perte du fil de la pensée, logique altérée, difficulté à prendre une décision, ou restituer.
Il est donc urgent ne pas prendre de décisions !!!

Aspect comportemental : isolement/repli, dissociation, désorganisation, addiction, évitement.
Il en résulte donc une baisse de la motivation.
Le cerveau reptilien joue le rôle d’une sorte de fusible qui saute pour protéger le Sujet : le corps ne suit plus, se met à trembler, n’est plus être capable de dormir etc… . Pour certains, cela passe par “péter un plomb” émotionnellement, ou s’évanouir. D’où ce terme anglais qui signifie  « cramé ».

Nous utilisons de façons variées, les grands leviers suivants pour aider les Sujets à sortir du burn-out :

  • apprendre à se reposer et se ressourcer,
  • être entendue et reconnue comme victime de stresseurs externes,
  • permettre d’identifier les stresseurs internes,
  • apprendre à gérer le stress,
  • (re)trouver une bonne estime de soi,
  • apprendre à devenir bienveillant,
  • transformer la crise en opportunité.

Il existe une pluralité :

  • de Burns out,
  • de façons d’y entrer,
  • de manière de le vivre.

C’est pourquoi, nous avopns choisi de travailler en synergie avec d’autres professionnels de l’accompagnement. Magali Heitz et moi-même avons co-fondé l’association Présen’Ciel. Les portes d’entrée seront probablement différentes d’un Sujet à l’autre et aucune discipline ne peut embrasser la totalité des problématiques liées au burn-out. Créer ce réseau de professionnels permet au Sujet concerné et à son entourage de bénéficier d’un soutien professionnel formés et organisés pour permettre une sortie du burn-out la plus rapide possible.

Il est essentiel que l’entourage puisse repérer les signes et alerter le Sujet, voire à prendre RDV avec lui / elle, ce qui est posture bientraitante.

Ce dernier point nous amène à la conclusion. Nous distinguons bienveillance et bientraitance. La Bienveillance en EmètAnalyse est définie comme le fait de veiller au bien de soi d’abord puis de l’autre. Elle suppose une posture de Sujet, dans une relation symétrique. La Bientraitance suppose le Prendre soin des Sujets vulnérables (enfants, adolescents, personnes malades ou porteuses d’un handicap). Plus qu’une pratique, c’est l’art de faire suppléance de manière bienveillante, de Prendre soin d’un Sujet vulnérable (de façon personnalisée). Nous considérons donc que les Sujets concernés par le burn-out ont besoin de Bientraitance : que certaines décisions trop difficiles soient prises à leur place (provisoirement) pour leur permettre d’aller mieux.

Voici deux témoignages.
https://youtu.be/Wlbnar1HrPQ?si=2ayoXZfWFnwEGM1t
https://youtu.be/GWzcVaT5HDc?si=BG3mz9GQqeruDveE